Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, a posé la première question, dénonçant une police parallèle au sein de l'Elysée : "Pourquoi M. Benalla est-il à ce point protégé par Emmanuel Macron ? Oui ou non cet individu est-il en situation d'exercer des pressions sur le président ?"
Edouard Philippe, premier ministre lui répond, en étant très mal à l'aise, nerveux et se raclant la gorge à plusieurs reprises:
"Nul dans notre pays n'est au dessus de la loi. Des images ont été révélées, avec l'identification d'un chargé de mission à l'Elysée mercredi dernier. En moins d'une semaine, une enquête a été commandée à l'IGPN, une information judiciaire a été engagée : gardes à vue et 5 mises en examen ; deux commissions d’enquête ont été décidées et les auditions ont commencé.
J’ai déjà qualifié ces faits jeudi dernier devant le Sénat de faits choquants et inacceptables. Lorsque ces faits choquants et inacceptables ont été connus le 2 mai, le directeur du cabinet du président a pris une décision de mise à pied.
Elle a été rendue effective le 3 ou le 4 mai. Je conçois qu’on puisse poser des questions sur l’éventuelle proportionnalité de la décision prise. Mais la célérité n’est pas contestable.
Enfin, vous indiquez que d’une façon ou d’une autre, il y aurait des moyens de pression. Une dérive individuelle de la part de ce chargé de mission ne fait pas une affaire d’Etat. Les copinages malsains évoqués hier ne font pas une affaire d’Etat. Je prendrai moi-même les mesures qui s’imposent pour éviter que de tels dysfonctionnements puissent se reproduire."