Attaque au Novitchok. Londres pointe Poutine comme responsable « en dernier ressort ».
Le gouvernement britannique que le renseignement militaire russe d’être derrière l’empoisonnement d’un ex-agent double et sa fille sur le territoire britannique en mars. Jeudi, un secrétaire d’État estime que le président russe pouvait être considéré comme responsable.
Le secrétaire d’État britannique à la Sécurité, Ben Wallace, a accusé jeudi le président russe Vladimir Poutine d’être responsable « en dernier ressort » de l’attaque au Novitchok perpétrée en mars contre un ex-espion russe et sa fille en Angleterre.
« En dernier ressort, bien sûr, il est responsable, c’est le dirigeant de l’État », a déclaré M. Wallace, interrogée sur BBC Radio 4, alors que Londres a accusé la veille le renseignement militaire russe, le GRU, d’avoir mené les opérations dans cet empoisonnement.
Deux ressortissants russes impliqués
La justice britannique a confirmé mercredi avoir suffisamment d’éléments pour accuser Alexander Petrov et Rouslan Bochirov dans l’empoisonnement de l’ex-agent double russe et sa fille Ioulia début mars à Salisbury au moyen du Novitchok.
Un mandat d’arrêt européen a été émis contre ces deux ressortissants identifiés comme Alexander Petrov et Rouslan Bochirov, précise le ministère public. « Nous n’adresserons pas de demande d’extradition à la Russie pour ces hommes car la Constitution russe n’autorise pas l’extradition de ses ressortissants », a expliqué mercredi Sue Hemming, directrice des services juridiques du ministère public.
Le GRU impliqué ?
Theresa May a été claire devant les députés britanniques mercredi : « ces deux individus […] sont des officiers des services de renseignement militaires russes, le GRU », a conclu le gouvernement selon les renseignements fournis par les services secrets britanniques.
Le 12 mars déjà, la Première ministre avait jugé « très probable » que la Russie soit « responsable » de l’empoisonnement de l’ex-espion Skripa selon la Première ministre Theresa May. Elle qualifie l’empoisonnement d'« acte indiscriminé et imprudent contre le Royaume-Uni ». Selon Theresa May, soit il s’agit d’une « attaque directe », soit « la Russie a laissé les agresseurs se procurer l’agent neurotoxique utilisé ».