Comme vous peut-être, je fais partie de cette génération d’enfants nés dans les années 1950 et 1960, qui ont grandi dans une société qui croyait au progrès, qui avait foi en l’avenir, et qui était sûre que demain serait mieux qu’hier.
Quand je raconte mon enfance et ma jeunesse à mes trois filles, elles sont fascinées et me disent qu’elles auraient aimé vivre à cette époque de légèreté, dans laquelle on laissait les enfants aller jouer seuls dans la rue, dans laquelle les étudiants qui cherchaient un petit boulot ou un appartement à louer le matin en avaient trouvé un le soir venu, cette époque d’avant le SIDA et le terrorisme, cette époque où le réchauffement climatique n’existait pas, au moins dans nos esprits. Et je m’aperçois que, sans l’avoir vécu elles-mêmes, mes filles sont un peu nostalgiques de mon propre passé. Mince alors…
https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-christophe-andre