Alors que le gouvernement s’apprête à multiplier les réunions tout au long de la semaine pour tenter d’atténuer le risque de mobilisation des gilets jaunes, Emmanuelle Wargon affirme: «Tout le monde comprend la colère qui s’exprime. Elle est la cristallisation de beaucoup de choses. Mais je pense qu’il fallait toucher (au carburant, nldr), car la transition écologique, il faut la faire».
Elle ajoute: «Nous voulons trouver le moyen d’accompagner en particulier les ménages les plus modestes et ceux qui font beaucoup de kilomètres car l’objectif c’est une transition donc un accompagnement, cela n’a rien de punitif mais il faut bien changer les comportements.»
Pour la secrétaire d’Etat, le problème réside aussi dans le fait que l’on n’a pas «totalement perçu le côté très symbolique qui s’attache à l’augmentation du prix de l’essence et du diesel. Et si l’on regarde sur une longue période, les prix sont en réalité comparables à plein d’autres moments parce que les voitures ont fait des progrès. On roule plus aujourd’hui avec une heure de SMIC que dans les années 70 ! Mais on n’a probablement pas perçu le besoin en accompagnement de catégories particulières».
Mais étrangement, les écologistes se montrent pour le moins discrets. «Ce qui est sûr, c’est qu’il y a beaucoup de ténors politiques qui étaient pour la taxation du carbone il y a quelques temps qu’on entend moins ! Aujourd’hui, on a vu un appel de beaucoup d’organisations, d’ONG, vertes et écologiques qui disent à la fois qu’il faut faire cette transition et qu’il faut accompagner plus».
Concernant le silence de Nicolas Hulot sur le sujet, elle affirme : « Je crois qu’il a voulu prendre du champ après sa sortie du gouvernement donc il ne s’exprime sur rien. Mais en tout cas, François de Rugy et moi, Brune Poirson également, on reprend le flambeau».