Un mois après sa nomination – un mois pour le moins agité pour le gouvernement – Marc Fesneau affirme n’avoir «aucun regret». «C’est un mois de rencontres avec les présidents de groupes, majorité comme opposition, pour faire en sorte que le travail parlementaire se passe dans de bonnes conditions. Nous sommes en plus dans la période budgétaire qui est une période assez chargée au Parlement !».
La nomination de Marc Fesneau a aussi contribué à ancrer un peu plus le MoDem dans la majorité. Pas de regrets là non plus ? «Aucun, assure-t-il, je pense que nous sommes comptables de l’alliance nouée en 2017 et de la nécessité de réussir. Donc c’est bien que le MoDem soit partie prenante de l’action gouvernementale».
Il ajoute: «Avec LREM, on a chacun notre identité, mais sur les grands objectifs, on va dans la même direction, sur le projet présidentiel. Après chacun parle avec son identité, ses spécificités (…) Il est sain que la majorité vive sur ses deux pieds, ses deux expressions.»
Et alors qu’Emmanuel Macron a reconnu ne pas avoir réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants, Marc Fesneau explique: «C’est un travail qui est très long et qui va nécessiter des efforts constants des uns et des autres. C’est ce que les Français ont d’ailleurs exprimé en 2017: la défiance à l’égard de ceux qui les gouvernent. Il faudra regarder à l’issue du quinquennat, cela doit rester un objectif (…) Le Président n’a pas encore réussi, je pense que le hiatus entre les citoyens et leurs gouvernants reste profond.» «On a mené beaucoup de réformes depuis 18 mois, des réformes profondes sauf que, parfois, elles ont du mal, dans l’opinion, à montrer leurs effets», dit-il.
Concernant les gilets jaunes, le ministre explique: «Je pense que c’est l’expression dans les territoires d’une sédimentation de sujets qui se sont accumulés depuis des années (…) Déserts médicaux, disparition des services publics, hausse des carburants mais pas seulement (…) C’est un certain nombre de sujets qui n’ont pas été réglés.»
Enfin, au sujet des envies de retour de François Hollande et Ségolène Royal, Marc Fesneau explique: «Il y a quelque chose d’égocentrique dans cette affaire, comme s’il suffisait qu’une personnalité revienne pour changer les choses ! Par ailleurs, je les invite à faire un peu un travail d’introspection sur le résultat qu’ils ont produit...»