Après la prise de parole d’Emmanuel Macron en réponse aux Gilets jaunes, Christian Estrosi livre son sentiment: «On voit que la colère était beaucoup plus profonde que celle concernant la taxe carbone (…) et sans doute qu’Emmanuel Macron a péché en ne répondant pas immédiatement».
Il ajoute: «J’espère que les mesures qu’il a proposé hier suffiront, mesures qui sont une vraie première si l’on regarde les derniers quinquennats, jamais 10 milliards d’euros de mesures sociales d’un coup n’ont été annoncées par quelque président que ce soit ! Toujours est-il que cette crise a révélé le mal-être immense de nombreux Français».
Dans la métropole niçoise, un chèque-transport a été mis en place, fallait-il généraliser ce processus à tout le territoire ? «Il faut prendre en compte tous ceux qui habitent à des distances importantes de leur lieu de travail, c’est ce que j’avais décidé. Soit l’Etat devrait généraliser ce chèque, soit faire en sorte, dans le cadre du débat qu’il a ouvert avec les maires, que l’Etat donne des marges de manœuvre à l’ensemble des communes».
Christian Estrosi revient ensuite sur la promesse de défiscalisation des heures supplémentaires : «Je n’ai pas compris si elles s’adressaient aux salariés du privé ou à tous les salariés. Et moi je demande très clairement, ce qui était le cas sous Nicolas Sarkozy, que ces mesures s’adressent aussi aux fonctionnaires du public et notamment aux catégories C qui sont les revenus les plus modestes».
Le maire de Nice explique encore: «Non seulement il faut voter ces mesures, mais il faut aussi avoir le moyen de vérifier si celles-ci seront mises en œuvres dans les plus brefs délais».
Emmanuel Macron a aussi promis de porter plus d’attention aux maires, relais territoriaux indispensables, largement négligés jusque-là. «C’est un changement de ton, affirme Christian Estrosi, nous avons réclamé ce dialogue et cette nouvelle empathie envers les élus locaux qui peut largement contribuer à l’unité nationale. Je ferai tout pour jouer le jeu, si on nous en donne les moyens».