L’attaque perpétrée hier soir à Strasbourg place la France devant une nouvelle urgence. Présent à l’Elysée lorsque les faits se sont produits, Bruno Questel explique: «Emmanuel Macron a informé l’ensemble des personnes présentes avant de vaquer à ses obligations légitimes».
Au travers du prisme de cette actualité, quel message donner aux Gilets jaunes ? : «Les Gilets jaunes qui sont depuis 3 semaines sur les ronds-points savent ce qu’ils ont à faire. On n’a pas à leur dire ‘voilà ce qui se passe donc vous devez arrêter’. Ce sont des gens adultes (…) Le conseil que je donne c’est de toujours s’inscrire dans une logique qui est celle de la République, de l’ordre public et aussi de la solidarité nationale(…) ».
Il ajoute : «La France est placée sous une nouvelle urgence mais il ne me revient pas de dire à ces hommes et ces femmes ce qu’ils doivent faire. C’est à eux de prendre leur décision».
A propos des menaces de mort dont il a été l’objet, Bruno Questel affirme : «Dissimulé derrière un clavier, c’est toujours facile de menacer. Mais j’ai aussi reçu des lettres signées, des coups de fil anonymes au domicile, des gens qui sont venus à mon domicile quand je n’étais pas là… Je n’ai pas porté plainte car je pense qu’il faut s’inscrire dans une dynamique toujours positive».
Un début de fracture commence à émerger entre Gilets jaunes modérés et les autres, plus jusqu’au-boutiste. Bruno Questel réagit : «Ces 3 dernières semaines je suis allé les voir plus d’une dizaine de fois, c’était pas toujours facile, parfois un peu tendu et j’ai mesuré un peu les choses. Il y a du FN chez les Gilets jaunes, de la France insoumise et une grande partie authentique dans l’expression d’un mal-être de la société dans laquelle nous vivons. Les autres sont des militants, certains ont pensé que la révolution citoyenne se profilait… Je les laisse à leurs turpitudes et je préfère m’adresser à celles et ceux qui sont dans la réelle souffrance sociale.». «10 milliards sont mis sur la table pour répondre à cette attente et cette urgence, dit-il encore. Je pense que c’est significatif».
Le mouvement En Marche a-t-il péché par inexpérience ? «Non, c’est un mouvement en construction et sur le terrain il nous revient de porter la parole et l’expression de la majorité en étant pleinement solidaire avec le Président».