Un concert sur le thème de la mort et de la renaissance, de l’apothéose et de la chute. Avec, toujours portée par le thème du double, une nouvelle version de La Valse dont on aura pu entendre la version pour deux pianos le 23 novembre.
Weinberg écrivit sept concertos dont un Concerto pour violoncelle qui fut créé en 1957 par Mstislav Rostropovitch et enregistré sept ans plus tard, toujours par Rostropovitch, avec l’Orchestre philharmonique de Moscou dirigé par Kirill Kondrachine. L’œuvre, en quatre mouvements, est plutôt d’une couleur méditative, sombre et tendue, avec un orchestre curieusement privé de hautbois et de bassons mais pourvu d’un trombone basse, qui souligne son côté inquiétant. Le violoncelle solo ouvre la partition sur le mode grave et douloureux. La musique prend peu à peu son essor, puis retombe dans une espèce d’abattement. Le deuxième mouvement, véhément, rageur, laisse la place à un Allegro porté par une joie fausse qui tend vers la folie ; des notes aiguës extrêmes du violoncelle disent toute l’amertume de la musique de Weinberg, dont l’orchestre est ici on ne peut plus martelant, à la manière d’un Bartok. La Cadenza est en réalité une nouvelle plage de méditation avant un dernier Allegro trépidant, cette fois proche des obsessions d’un Chostakovitch.