Gaspard Gantzer fait partie de ceux qui sont en train de se lancer à la conquête de la mairie de Paris, à l’aide de son association «Parisiennes, Parisiens». Sans parti, sans jamais avoir été élu… une ambition inspirée par le parcours d’Emmanuel Macron ? «Je crois que les partis politiques sont un peu des vieilles lunes aux modes d’organisation dépassés. Ce qui n’a pas disparu, ce sont les idées, les idéaux et les projets».
Anne Hidalgo est à la tête de Paris depuis près de 20 ans. Difficile à battre ? «Il y a de vraies lacunes dans l’action qu’elle a conduite depuis maintenant 5 ans, affirme notre invité. Sur le logement par exemple, les prix ont explosé, sur les transports collectifs, la sécurité, la propreté… C’est sur ces sujets-là qu’on devrai lui apporter la contradiction».
Quid de la proposition de création d’une police municipale soutenue par Anne Hidalgo ? «Elle a totalement retourné sa veste, dénonce Gaspard Gantzer. Pourquoi ne pas consulter les Parisiens ? Je regrette qu’elle ait perdu beaucoup de temps car à force de s’être opposée pendant 5 ans à ce projet, on a perdu 5 ans pour la sécurité des Parisiens». Il ajoute: «Aussi, l’endettement a été multiplié quasiment par deux durant son mandat. Il y a eu beaucoup de dépenses inconsidérées, le budget n’a pas été piloté efficacement.»
A propos de la «guerre» d’Anne Hidalgo contre la voiture, notre invité explique: «Culturellement, là où elle a raison, c’est qu’il faut moins de véhicules polluants. Mais là où elle a tort, c’est qu’on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux. Aujourd’hui, la situation en matière d’écologie s’est dégradée à Paris car il y a des congestions qui se sont créées sur les quais et sur les portes et ce n’est pas satisfaisant».
Gaspard Gantzer propose aussi… de supprimer le périphérique. «L’objectif c’est de construire le Grand Paris ! Comme vous le savez, Paris n’a pas grandi depuis 1860 (…) La ville est enfermée dans sa géographie (…) Si on veut retrouver de l’air, il faut dépasser le périphérique. On est la seule ville au monde à avoir une autoroute urbaine à 5 km de son centre, c’est une forme de mur de Berlin parisien !».