Total a récemment annoncé la découverte « importante » d’hydrocarbures en Afrique du Sud, suscitant une réaction remarquée de la ministre.
A son tour, le président du groupe, Patrick Pouyanné, a vivement répondu à Brune Poirson. Elle se défend : « J’ai dit ce que le gouvernement dit depuis le début, à savoir que nous avons une trop grande dépendance par rapport aux énergies fossiles ». Pour s’en libérer, la ministre rappelle qu’une loi a été votée pour interdire l’exploitation des hydrocarbures en France à l’horizon 2040.
Par ailleurs, Brune Poirson « ne nie pas que les entreprises aient besoin d’une période de transition ». Avant de marteler qu’en tant que ministre, il lui appartient de « fixer le cap ». Elle alerte : « Le rapport du GIEC indique que nous sommes sur une trajectoire mortifère. Aussi, une étude britannique nous dit que 35% des réserves d’hydrocarbures doivent rester dans le sol, au risque de courir à la catastrophe ».
La ministre reconnaît que ce qu’elle propose puisse aller à l’encontre de beaucoup d’intérêts, et « ne nie pas les efforts entrepris par Total en matière le recyclage », or elle considère « qu’ils n’ont pas non plus intérêt à ce que cela marche rapidement ». Elle ajoute que « l’histoire des politiques publiques environnementales a toujours été un combat contre des intérêts en place qui ne veulent pas que le système change ».