« Un livre de révélation sur le grand mensonge », promet la quatrième de couverture. C'est plutôt un « Da Vinci Code » dans l'Union européenne. Philippe de Villiers entend briser ce qu'il nomme « le grand tabou » sur l'Europe. Il assure avoir « mené ses recherches jusqu'au bout du monde, à Stanford, à Berlin, à Moscou ». Il s'inspire surtout des thèses de François Asselineau, d'Étienne Chouard et des sites complotistes. On retrouve des passages entiers recopiés d'autres historiens, comme Antonin Cohen. Gêné, Philippe de Villiers nous fait savoir que l'emprunt est « vraiment involontaire ». La partie la plus douteuse du livre concerne le «père de l’Europe», Robert Schuman. Un fait qui serait «occulté» de l'histoire officielle : Schuman a été ministre de Pétain. Une information pourtant disponible sur le site de la Fondation Robert Schuman. Derrière ces attaques, une thèse : l'UE est un projet de la CIA et la continuation de l'Europe hitlérienne. De Villiers se révèle être un partisan de la monocausalité historique : les institutions européennes ne se seraient développées que grâce à l'influence secrète américaine. En vérité, la Fondation Ford a bien soutenu le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe. Philippe de Villiers se défend de tout complotisme.