Jean-Christophe Lagarde va conduire une liste aux européennes, Hervé Morin, lui, affirme qu’il va probablement soutenir une liste Les Républicains… Et Philippe Vigier ? «Je suis centriste autour d’Hervé Morin mais je ne suis pas de ceux qui étaient favorables à soutenir Les Républicains (…) Jean-Christophe Lagarde est crédité d’un score très faible alors que quand on sait comment Valéry Giscard d’Estaing, Simone Veil étaient capables de peser sur le débat européen… Tous ceux qui disent qu’on peut avoir une France forte sans une Europe forte se trompent».
Il ajoute: «Je choisirai la voie de cette Europe qui soit capable d’apporter plus d’emplois, plus de souplesse. L’Europe, ça devrait être comme une entreprise. De la liberté mais aussi de l’humain (…)». Notre invité de soutiendra en tout cas pas Emmanuel Macron qui présente, selon-lui «des faiblesses fortes». «Macron parle d’une banque de l’environnement. Vous croyez que la réponse à la transition écologique, c’est une banque de l’environnement ? Certainement pas. Au final, je choisirai peut être de voter Républicains mais ce n’est pas quelque chose qui m’enchante.»
Dans le même temps, Jean-Pierre Raffarin dit qu’après les élections, il sera temps de rassembler le centre-droit. Le centre a-t-il un avenir avec l’ancien Premier ministre ? «Tout est éclaté, affirme Philippe Vigier (…) Il faut faire la confédération des centres, il faut trouver un leader. Jean-Pierre Raffarin n’est pas celui qui demain peut incarner un espoir».
Dans un autre registre, comment réussir la sortie du grand débat ? «Déjà, ce grand débat était plutôt une bonne idée, affirme notre invité (…) Après, il y a la question de la sortie. Et j’ai pu dire à Emmanuel Macron de faire attention car, si la réponse n’est pas à la hauteur, la vague sera haute. Il faut des mesures immédiates.»
Il ajoute: «J’entends partout aussi qu’il faut abolir les privilèges. Le statut des anciens présidents de la République notamment. C’est un peu démagogique mais il y a des choses qui ne sont plus acceptables, certains cumulent emploi et retraite par exemple. Ce sont des choses que les gens ne veulent plus entendre».
Au sujet de la privatisation d’Aéroports de Paris, le député l’affirme: «Je ne suis pas favorable à cette privatisation telle qu’elle est prévue (…) A la limite, si Bruno Le Maire disait qu’il réinjectera le prix de vente d’ADP entièrement dans l’innovation, là, je dirais banco !».