Brexit. Theresa May « humiliée » par les députés britanniques qui votent un droit de regard.
Theresa May « humiliée » : la presse britannique est sévère après le vote, ce lundi soir par les députés, d’un amendement leur permettant d’influer sur le processus du Brexit, qui complique encore une affaire terriblement mal engagée. D’autant que trois secrétaires d’État ont démissionné hier soir.
Les députés britanniques ont adopté ce lundi soir un amendement destiné à leur donner les moyens de chercher à dégager une majorité sur le Brexit après les deux échecs cuisants subis par la Première ministre Theresa May pour faire ratifier l’accord de retrait qu’elle a conclu avec l’Union européenne. Cet amendement modifie l’agenda parlementaire pour donner aux élus de Westminster le temps d’organiser des votes indicatifs, mercredi, sur les différentes options offertes par le Brexit.
Autant de motifs, pour la presse britannique, de mettre sévèrement en cause le leadership de Theresa May.
« La Première ministre humiliée par une rébellion chez les Tories, tandis que le gouvernement se prépare à des élections anticipées », écrit le Times (conservateur) ce mardi 26 mars.
« Humiliation pour Theresa May qui perd le contrôle du Brexit au profit de députés Remainers » (qui veulent rester dans l’UE), estime de son côté The Sun, quotidien populaire pro-Brexit.
Trois secrétaires d’État démissionnent
Cet amendement, adopté lundi soir par 329 voix contre 302, permet aux parlementaires d’organiser ce mercredi 27 mars une série de votes indicatifs sur la forme que doit prendre le Brexit. Le maintien dans le marché unique, un nouveau référendum, voire l’annulation de la sortie de l’UE sont parmi les scénarios sur lesquels les élus pourraient donner leur avis.
Rajoutant à la confusion, trois secrétaires d’État ont annoncé leur démission dans la soirée. Richard Harrington (Industrie) l’a annoncé sur Twitter, et Alistair Burt (Affaires étrangères) et Steve Brine (Santé) ont aussi jeté l’éponge, a indiqué une source gouvernementale.
Dans sa lettre de démission, Richard Harrington a reproché au gouvernement de jouer « à la roulette » avec « les vies et les moyens de subsistance de la grande majorité de notre peuple » du fait de son « échec à garantir un accord » de sortie.