Européennes. Pas de liste pour le NPA de Poutou et Besancenot, faute de moyens.
Le Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou et Olivier Besancenot n’a pas « les moyens financiers » de présenter une liste pour les élections européennes. Le parti d’extrême gauche appelle à voter pour Lutte Ouvrière.
« Le Conseil politique national du NPA, réuni les 23 et 24 mars, a pris acte du fait que, malgré la campagne de souscription menée au cours des derniers mois, notre organisation n’aurait pas les moyens financiers de présenter une liste lors des élections européennes » qui auront lieu le 26 mai en France, a annoncé ce mardi 26 mars le parti d’extrême gauche de Philippe Poutou et Olivier Besancenot.
« Le coût de la seule impression des bulletins de vote et des professions de foi est en effet estimé à un million d’euros, une somme considérable pour le NPA, qui ne bénéficie d’aucun financement public », indique le parti, crédité d’environ 1 % d’intentions de vote dans les sondages, bien en dessous du seuil du remboursement des frais de campagne (3 %).
Le Nouveau parti anticapitaliste, qui ne présentera donc pas de liste pour les élections européennes, appelle à voter pour Lutte Ouvrière, « organisation vis-à-vis de laquelle nous avions engagé, malgré nos divergences, une démarche unitaire en vue d’une campagne commune, anticapitaliste, révolutionnaire, lors des élections européennes, malheureusement sans succès ».
Défense des migrants, fonctionnement de l’UE, écologie...
Le NPA souhaitait une campagne n’écartant pas des thèmes comme la défense des migrants, le fonctionnement de l’Union européenne et l’écologie, tandis que la liste de Nathalie Arthaud entendait se focaliser sur la défense des travailleurs face au capitalisme, ont expliqué les responsables des deux partis.
Dans des réunions publiques, les porte-parole du NPA Philippe Poutou, Olivier Besancenot et Christine Poupin feront tout de même campagne sur la « lutte contre l’austérité et les traités européens, la liberté de circulation et d’installation pour les migrants », la défense des « gilets jaunes » et la « justice sociale et climatique ».