Les violences sexuelles au sein du Vatican désormais sanctionnées par une loi.
Le pape François a dévoilé ce vendredi 29 mars une nouvelle loi pour lutter contre les violences sexuelles s’appliquant au sein du Vatican et de son corps diplomatique.
Le pape François a rendu publique vendredi une nouvelle loi pour prévenir et combattre les violences, notamment sexuelles, sur les mineurs et les personnes vulnérables, législation qui s’applique à la Curie, aux employés de l’État du Vatican et à ses diplomates à travers le monde.
Depuis 2011, le Saint-Siège exigeait des Églises locales qu’elles appliquent des directives pour la gestion des abus sexuels mais aucun texte de ce type ne concernait l’État du Vatican et son corps diplomatique.
La « lettre apostolique » signée par le pape contient 12 articles et une série de directives précises, notamment l’obligation de dénonciation d’actes de violence sauf si les faits ont été évoqués en confession.
Amende et peine de prison
En cas de manquement, une personne pourra être condamnée à une amende, voire à une peine de prison. Il est notamment conseillé d’éviter de se retrouver seul avec des enfants et de ne pas diffuser des photographies de mineurs sur les réseaux sociaux sans le consentement des parents.
Une personne condamnée pour avoir abusé d’un mineur ou d’une personne vulnérable sera démise de ses fonctions mais se verra proposer une aide psychologique et spirituelle.
Le mois dernier, le pape François, à l’issue d’une conférence sur les abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé, a appelé à une « bataille totale » contre un crime qu’il a qualifié d’abominable.
L’Église a été secouée ces dernières années par une série de scandales sexuels, notamment en Irlande, en Australie, au Chili, en France, aux États-Unis et en Pologne.