Dans l’affaire de versement des indemnités des élus socialistes de la ville de Brest, les deux anciens élus ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Après les avoir, à nouveau, entendus ce mardi 9 avril, la juge d’instruction a mis en examen Alain Masson pour « abus de confiance » et Jean-Luc Polard pour « complicité d’abus de confiance » comme l’a confirmé ce mercredi 10 avril, Jean-Philippe Récappé, procureur de la République de Brest. Les deux anciens élus ont été placés sous contrôle judiciaire.
En mai 2018, le parquet avait ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, en particulier sur le fonctionnement de Vivre à Brest. Cette association servait de caisse de redistribution pour les indemnités des élus socialistes de Brest. Ces indemnités étaient mises en commun avant d’être reversées pour compenser les pertes de salaire.
Alain Masson et Jean-Luc Polard étaient, respectivement, président et trésorier de l’association Vivre à Brest. L’enquête a révélé qu’Alain Masson avait perçu, depuis 2014, son indemnité d’élu municipal et communautaire de 4 400 €, en plus d’une somme mensuelle de 3 470 €, prise dans le pot commun. Ces sommes, que n’entérinait aucun vote de l’association, n’auraient pas, de plus été déclarées au fisc.
En charge des gros dossiers de la Métropole, Alain Masson et Jean-Luc Polard faisaient, tous deux, partie de la garde rapprochée du maire socialiste François Cuillandre. Ils ont démissionné de tous leurs mandats en novembre 2018.
François Cuillandre a été auditionné ce mardi dans les locaux de la police judiciaire à Brest. Pour des raisons de respect de la procédure, il était entendu sous le même régime qu’Alain Masson et Jean-Luc Polard, celui de la garde à vue. François Cuillandre est ressorti libre de son audition, et, comme il l’a indiqué par communiqué de presse, « sans avoir été présenté au juge d’instruction ».