Le président de la République « annoncera les chantiers d’action prioritaires et avancera les premières mesures concrètes en réponses aux préoccupations » des Français lors d’une déclaration à 20 heures. Qu’en attend le président de l’UPR ? « Nous verrons ce soir, balaye-t-il (...) Je pense que l’une des revendications essentielles des Gilets jaunes, le RIC, ne sera pas retenue par Emmanuel Macron. »
Beaucoup de Gilets jaunes se disent proches de l’UPR, ou de ses idées. Comment expliquer cette proximité idéologique ? « Par concours de circonstance, je ne l’ai pas cherchée. Les Gilets jaunes, c’est un soulèvement populaire qui n’accepte plus de compter pour rien dans les élections (...) Les Français commencent à comprendre que nos dirigeants n’ont plus vraiment le pouvoir, que toutes les grandes décisions sont prises à Bruxelles (Commission), Francfort (BCE) et Washington (Otan). »
Et le partisan du Frexit de continuer : « Je veux libérer la France de cette dictature qui ne dit pas son nom. Regardez en 2005, 55 % des Français ont voté contre la constitution européenne. Au bout de 2 ans et demi, on leur a quand même imposé le texte qu’ils avaient rejeté », estime-t-il, faisant fi du programme des deux finalistes de l’élection présidentielle de 2007 sur la question.
« Il est en train d’arriver aux Britanniques la même chose qu’aux Français : on leur retire progressivement leur choix souverain, assène-t-il. C’est presque une constante : dans toute la construction européenne, presque systématiquement, les référendums qui donnent un résultat contraire à celui souhaité par l’oligarchie euro-atlantiste sont considérés comme nuls et non avenus. »
Mais qui constitue cette « oligarchie euro-atlantiste britannique » dénoncée par François Asselineau et que font-ils concrètement ? « Par exemple, la BBC ne donne quasiment la parole qu’aux partisans hostiles au Brexit. Et surtout, le problème de fond c’est que les parlementaires britanniques ne représentent pas l’opinion publique sur cette question. Comme en France en 2005. »
Comment le président de l’UPR envisage-t-il les élections européennes qui se profilent ? S’il est élu, que compte-t-il faire précisément au Parlement européen ? « La France n’aura que 10,5 % des députés, relativise François Asselineau. Autrement dit, ça ne bouleversera pas la majorité. De plus, le Parlement européen n’a qu’un pouvoir résiduel mais c’est important car c’est une tribune internationale. »
Recherche-t-il tout de même des alliances, dans d’autres pays, avec des responsables politiques qui, comme lui, envisagent de quitter l’Union européenne ? Attentiste, François Asselineau est convaincu qu’« il y aura des surprises dans ces élections (...) on verra comment vont se constituer les groupes. » Il ajoute : « Nous ne sommes pas des malades ni des illuminés. Si on veut sortir de l’Union européenne, ce n’est pas pour se refermer du monde mais pour se r