Mercredi 1er mai, peu après 16 h, une trentaine de personnes ont brièvement pénétré dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qualifiée d'« attaque » par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner en marge du cortège syndical. Pour le directeur des Hôpitaux de Paris, « un drame » aurait pu se produire.
« On est passé au bord de la catastrophe », a affirmé Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) au micro de Franceinfo, au lendemain de l’intrusion brève d’une trentaine de personnes dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui se situe à proximité de la place d’Italie où se déroulait des manifestations du 1er mai.
« Vous vous rendez compte si j’étais là ce matin devant vous pour expliquer qu’il y a des patients qui ont été bousculés et qui ont pu mourir au sein d’un des meilleurs hôpitaux d’Europe ? Je n’ose pas l’imaginer », a-til ajouté ce jeudi matin sur Franceinfo.
Pour la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, invitée de la matinale d’Europe 1, l’intrusion au sein de l’hôpital est « inqualifiable ». « On devrait prendre conscience du niveau de violence indigne qu’on observe aujourd’hui dans les rues de nos villes. Rentrer dans un hôpital, forcer des grilles, on atteint des sommets d’incivilité ».