Athmane Tartag, Mohamed Mediène (dit Toufik) et Saïd Bouteflika ont été placés en détention provisoire dimanche pour « atteinte à l'autorité de l'armée ». Pour le chercheur Adlene Mohammedi, ce coup spectaculaire serait une «manœuvre grossière» de la part du commandement de l'armée. Saïd Bouteflika est accusé d'avoir «usurpé» la fonction de son frère affaibli par un AVC. Son arrestation montre la volonté du chef de l'armée de répondre à une partie des revendications des manifestants. Elle reflète aussi l'état de précarité de la famille du président déchu. Le Tout-Alger se pose aussi la question de savoir comment Abdelaziz Bouteflika vit cet événement. Gaïd Salah, chef des armées, tente de faire appliquer la feuille de route d'une transition « constitutionnelle ». Toute opposition est accusée d'être à la solde de forces étrangères (notamment la France).