Le thème Danses sacrées, une des clefs pour comprendre l'histoire de l’art moderne, est expliquée par Jean de Loisy, le commissaire de l'exposition, à travers plusieurs œuvres.
« Maintenant je suis léger, maintenant je vole, maintenant je me vois au-dessous de moi, maintenant un dieu danse en moi. »
Ainsi parlait Zarathoustra - Friedrich Nietzsche
Pendant les premières décennies du XXe siècle, c'est la danse, telle qu'elle est célébrée par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra – héritage d'une Grèce antique primitive et mystique, transe dionysiaque des Ménades, source de liberté, d’ivresse et de fusion avec les forces cosmiques de la nature –, qui sera porteuse d'un renouveau spirituel. Témoins d'un monde moderne désenchanté, des danseurs tels que Nijinsky, Mary Wigman ou Rudolf von Laban cherchent à libérer les énergies du corps et à réconcilier l’homme avec son état originel.
Ce même désir, transposé dans une forme d’expression picturale, anime les artistes qui découvrent les rites ancestraux et les danses sacrées des peuples premiers : Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde voient dans celles des peuples d'Afrique noire et du Pacifique l'union authentique de l’art et de la vie et le moyen de s'affranchir des contraintes sociales de la civilisation européenne.
LES OEUVRES PAR ORDRE
D'APPARITION DANS LE FILM :
Emil NOLDE
Kerzentänzerinnen [Danseuses aux bougies], 1912, huile sur toile, 100,5 x 86,5 cm, Nolde Stiftung Seebüll, Neukirchen
Mary WIGMAN
Hexentanz [Danse de la sorcière], 1929, extrait de : Mary Wigman tanzt. Quatre solos de Mary Wigman, 2 minutes, musique Hans Hasting et Meta Mentz, la Cinémathèque de la Danse, Paris
Bundesfilmarchiv Transit Film GmbH, Institut national de l’audiovisuel (INA), Paris
Emil NOLDE
Tänzerin (Mary Wigman) [Danseuse (Mary Wigman)], Sans date, huile sur toile, 35,1 x 44,7 cm, Nolde Stiftung Seebüll, Neukirchen
Le site de l'exposition Traces du sacré :
http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/