Alors que l’interruption des traitements de Vincent Lambert a débuté ce lundi 20 mai, la Société française de soins palliatifs a pris la parole, pour rappeler que chaque décision de cet ordre est prise au cas par cas, pour chaque patient concerné.
La Société française de soins palliatifs a déploré lundi 20 mai que l’interruption des traitements de Vincent Lambert « fasse l’objet de déclarations catégoriques » au service de « causes opposées », au détriment de la sérénité de l’équipe médicale et de ses proches.
« Chaque situation est singulière, chaque décision est prise en appréciant les éléments uniques et personnels qui caractérisent l’état de santé d’un patient », a souligné dans un communiqué la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), qui associe des professionnels de santé et des bénévoles.
« Comme l’a clairement rappelé le Conseil d’État, il ne faut en aucun cas tirer des enseignements généraux de la situation de M. Vincent Lambert sur l’ensemble des patients cérébrolésés », ajoute-t-elle.« Les Français doivent être rassurés sur le fait qu’un arrêt des traitements de maintien en vie ne signifie nullement un arrêt des soins, bien au contraire. […] Un arrêt des traitements de maintien en vie est suivi d’une intensification des soins avec une attention particulière portée au confort du patient pour lutter contre la souffrance », souligne également la Sfap.
Le chef du service de soins palliatifs de l’hôpital Sébastopol de Reims a annoncé lundi « l’arrêt des traitements » et la mise en place d’une « sédation profonde et continue » de Vincent Lambert, 42 ans, tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans.