Sous la direction d'Emmanuel krivine, l'Orchestre national de France joue l'Ouverture et la Bacchanale du Venusberg, extraites de Tannhäuser composé par Richard wagner. extrait du concert donné le 23 mai 2019 à la Maison de la Radio.
Dans Richard Wagner et Tannhäuser à Paris, peu après le scandale de la création du drame à l’Opéra de Paris le 13 mars 1861, Baudelaire écrivait : « Tannhäuser représente la lutte de deux principes qui ont choisi le cœur humain pour principal champ de bataille, c’est-à-dire de la chair avec l’esprit, de l’enfer avec le ciel, de Satan contre Dieu. Et cette dualité est représentée tout de suite, par l’ouverture, avec une incomparable habileté. Que n’a-t-on pas déjà écrit sur ce morceau ? Cependant il est présumable qu’il fournira encore matière à bien des thèses et des commentaires éloquents ; car c’est le propre des œuvres vraiment artistiques d’être une source inépuisable de suggestions. L’ouverture, dis-je, résume donc la pensée du drame par deux chants, le chant religieux et le chant voluptueux, qui, pour me servir de l’expression de Liszt, “sont ici posés comme deux termes, et qui, dans le finale, trouvent leur équation”. »