Jeudis de l'Hémicyle - Relais Enfants-Parents - Opinion de Georges-Pierre Tonnelier

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Ce 21 juin 2018, l'ASBL Relais Enfants-Parents était l'invitée du Jeudi de l'Hémicycle. Instauré par sa présidente, Julie de Groote, cet événement hebdomadaire réunit la société civile et les parlementaires francophones bruxellois.


Ce jeudi était donc l'occasion pour l'association de faire connaître son travail de relais entre les parents détenus et leurs enfants. Étant volontaire à la Croix-Rouge, au sein du programme Itinérances, qui prend en charge l'accompagnement de ces enfants depuis leur domicile jusqu'à l'établissement pénitentiaire où est détenu leur parent ainsi que le retour, j'ai profité de cette occasion pour partager une réflexion à l'attention des parlementaires.

Ci-dessous, quelques liens pour en savoir plus:

http://www.relaisenfantsparents.be
https://www.croix-rouge.be

L'intégralité du débat est accessible ici: https://www.facebook.com/parlementfrancophonebruxellois/videos/1263304080471654/


Quand un Jeudi de l'Hémicycle aboutit à une résolution visant à favoriser les relations entre les détenus parents et leurs enfants en prison. Alors même que les agents pénitenciers étaient en grève, nous consacrions le dernier Jeudi de l'Hémicycle de l'année à l'impact de l'incarcération d'un parent détenu sur le lien familial fortement fragilisé. Lorsqu'une personne vit des démêlés avec la justice, son univers et celui de ses proches connaissent toutes sortes de bouleversements dans plusieurs sphères de leur vie. Il est difficile de circonscrire l'ensemble des réactions psychologiques que peut provoquer l'incarcération d'un parent chez l'enfant. Toutefois, il s'agit d'un événement qui implique parfois de grands bouleversements dans la vie de l'enfant et qui peut avoir plusieurs impacts sur les plans psychologique et affectif, lui faisant vivre toute une gamme d'émotions. Parmi ces impacts possibles, on retrouve, notamment, la crainte, l'anxiété, des symptômes de dépression, le sentiment d'abandon, et la crainte d'être oublié par le parent incarcéré ou d'être abandonné. Comment limiter les dégâts de l'incarcération d'un parent? Quel est l'impact pour ces familles, pour les enfants? Voici quelques questions auxquelles nous avons tenté de trouver des réponses pendant cette matinée qui fut très forte.

Tous les intervenants sont formels : c'est dans l'intérêt de la société entière de maintenir un lien fort entre le détenu et son enfant : le contraire mène à la récidive (quand le lien familial est distendu, la réinsertion trébuche et la récidive est à la porte) et au cercle vicieux de voir à leur tour les enfants tomber dans la délinquance.

Devant un hémicycle comble, un papa nous a fait part via vidéo de sa détresse: « ça fait deux mois que des enfants n'ont pas vu leur parent détenu ». Voici donc une des conséquences directe du service garanti en prison.

Madeleine Guyot, de l'équipe du Délégué Général aux Droits de l'Enfant, rappelle: « Nous ne pouvons juger du degré de civilisation d'une nation qu'en visitant ses prisons ». Cette c

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