L’Égypte a accusé, ce mercredi 19 juin, l'ONU de vouloir « politiser » la mort de Mohamed Morsi, en réaction à la demande par le bureau des droits de l’Homme des Nations unies d’une enquête « minutieuse et indépendante » sur le décès de l’ancien président islamiste.
Le pouvoir égyptien n’a pas apprécié l’attitude de l'ONU vis-à-vis de la mort de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a dénoncé « dans les termes les plus vifs » la demande onusienne d’une enquête « minutieuse et indépendante » après la mort en plein tribunal de l’ex-chef d’État, estimant qu’il s’agissait d’une « tentative délibérée pour politiser un cas de décès naturel ».
« Toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant afin de faire la lumière sur la cause du décès », avait déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme.
L’ancien président égyptien Mohamed Morsi, décédé lundi, a été enterré ce mardi 18 juin à Medinat Nasr, un quartier de l’est du Caire. Son cœur s’est arrêté en plein procès, selon la télévision d’État. Il a été déclaré mort à l’hôpital.