Une femme de 21 ans a été retrouvée morte dans la nuit de vendredi à samedi dans les Alpes-Maritimes. Les policiers ont découvert son corps tuméfié caché sous des branchages et une couette. Elle avait été aperçue par un témoin dans la rue plus tôt dans la soirée, ruée de coups par son compagnon. C’est le centième féminicide conjugal (ou uxoricide) depuis le début de l’année. Ce décompte sordide est assuré depuis 2016 par le collectif Féminicides par (ex-)compagnons, dont le travail est relayé par l’association #NousToutes.
"En 2017, il y a eu 135 victimes. La centième a été recensée en octobre. En 2018, il y a eu 121 victimes, et la centième a été recensée en octobre" indique une membre du collectif Féminicides par (ex-)compagnons. S’il faut attendre la fin de l’année pour établir, ou non, une augmentation du nombre de meurtres, pour le collectif, il est alarmant de constater qu’en 2019, la centième victime est recensée en août.
Par son décompte quotidien, Féminicides par (ex-)compagnons entend retenir l’attention du public. "Procéder ainsi, ça parle beaucoup plus. Les gens sont extrêmement choqués, il y a davantage de réactions" note la membre du groupe. Pour le moment néanmoins, c’est essentiellement la presse locale qui s’empare du sujet, parfois avec des termes qui créent le scandale. "Certains médias parlent de « crime passionnel », comme pour romancer les meurtres" déplore la membre du collectif.
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