Donald Trump hausse le ton après les attaques de drones contre les infrastructures pétrolières saoudiennes. Le président américain se dit prêt à s’en prendre à l’Iran.
L’Arabie saoudite s’efforce dimanche de redémarrer ses installations pétrolières endommagées la veille par des attaques de drones, qui l’ont contraint à réduire sa production, stratégique pour l’économie mondiale, de moitié.
Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Ryad, ont revendiqué ces attaques contre les installations du géant d’État Aramco.
Téhéran a de son côté rejeté les accusations du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, sur fond de tensions persistantes entre les deux ennemis.
Il n’y a aucune preuve que « l’attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial » soit venue du Yémen, a commenté samedi M. Pompeo. « Les États-Unis œuvreront avec leurs partenaires et alliés pour assurer l’approvisionnement des marchés énergétiques et pour que l’Iran rende des comptes pour son agression », a-t-il ajouté.
Téhéran a jugé dimanche ces accusations « insensées » et « incompréhensibles », par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi.
Celui-ci a laissé entendre qu’elles avaient pour but de justifier « des actions futures » contre l’Iran.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dont le pays est le grand rival régional de l’Iran, a assuré que Ryad était « disposé et capable » de réagir à cette « agression terroriste ».
Mais James Dorsey, expert du Moyen-Orient à la S. Rajaratnam School of International Studies à Singapour, a estimé des représailles directes peu probables. « Les Saoudiens ne veulent pas d’un conflit ouvert avec l’Iran […] Ils aimeraient que d’autres se battent pour eux, mais les autres sont réticents », a-t-il déclaré.