Au total, 350 malades, atteints de Parkinson ou Alzheimer, ont été mis en danger par le Professeur Henri Joyeux. Contesté dans la communauté, ce cancérologue leur a administré deux molécules censées traiter les troubles neurologiques. Des essais qui obligeaient les patients à arrêter de prendre leur traitement normal.
Derrière les murs de l'Abbaye Sainte-Croix (Vienne), l'agence du médicament est catégorique : un test clinique y a été mené sans autorisation. Des patients, atteints des maladies de Parkinson ou Alzheimer, venaient passer une nuit pour recevoir un soi-disant traitement contre les troubles neurologiques. Une version contestée par cette religieuse.
Pourtant au moins 350 personnes se sont vus appliquer des patchs contenant deux molécules : le 6-méthoxy-harmalan et la valentonine. Deux substances dont les effets et la tolérance ne sont pas connus.
Ces essais ont été organisés par le professeur Henri Joyeux. Un cancérologue connu pour ses positions anti-vaccins.
La ministre de la Santé, Agnes Buzyn réclame des poursuites et des sanctions. Le Professeur Joyeux, déjà menacé d'exclusion de l'ordre des médecins, risque un an de prison, 15.000 euros d'amende et d'éventuelles peines du code pénal.