L'atmosphère sera électrique à Saint-Denis pour le choc France-Turquie, dans un stade chauffé par les supporters turcs et un contexte diplomatique tendu. De fortes tensions diplomatiques sont en effet apparues depuis le déclenchement mercredi par le président turc Recep Tayyip Erdogan d'une offensive en Syrie contre une milice kurde, vertement condamnée par les gouvernements de très nombreux pays, dont la France.
Samedi, Paris a annoncé suspendre ses ventes d'armes à Ankara, dénonçant "l'offensive unilatérale" des forces turques qui "remet en cause les efforts sécuritaires et de stabilisation de la coalition globale contre Daech. "Les problèmes géopolitiques, ils sont là. Que cela ait des conséquences? Forcément, sur l'environnement du match. Mais on ne va pas penser à cela", a évacué le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, "concentré" sur l'enjeu sportif.
Au Stade de France, lundi, le ministre turc de la Jeunesse et des Sports ainsi que l'ambassadeur, qui a été convoqué jeudi dernier au quai d'Orsay, seront en tribune officielle. La présence de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, n'est pas confirmée. C'est dans ce contexte qu'une marée de supporters turcs est attendue à Saint-Denis. Ils seront 3.800 dans le parcage visiteurs dont tous les billets ont été vendus, selon la Fédération française, et certainement beaucoup plus ailleurs, parmi les 78.000 spectateurs annoncés au total.