Du 22 au 25 octobre, Emmanuel Macron sera dans l'océan indien. L'occasion d'aborder la situation économique de Mayotte et de La Réunion mais aussi la souveraineté des îles Eparses revendiquées par Madagascar.
Emmanuel Macron se rendra du 22 au 25 octobre à Mayotte, à La Réunion, et sur Glorieuse, l'une des cinq « îles Eparses » administrées par la France et revendiquées par Madagascar, a indiqué jeudi l'Elysée.
Premier voyage du Président de la République dans l'océan indien qui s'était rendu brièvement à La Réunion et à Mayotte pendant la campagne présidentielle en 2017, ce déplacement est son 5e en outre-mer. Initialement prévu en juin, il avait finalement été reporté à l'automne en raison d'un agenda trop chargé.
Le président, qui sera accompagné de plusieurs ministres (Intérieur, Outre-mer, Travail, etc...), vient constater à Mayotte le déploiement de l'opération Shikandra, une opération civilo-militaire de lutte contre l'immigration clandestine, présentée en août par la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
lus d'un an après le blocage de Mayotte
Selon des chiffres de l'Insee, le recensement de 2017 a comptabilisé 256.000 habitants dans le 101e département français, dont 48% d'étrangers. Parmi eux, 95% sont Comoriens. La moitié de ces étrangers sont en situation irrégulière.
Le sujet a été à l'origine au printemps 2018 d'un long mouvement de blocage de l'île, par la population mahoraise exaspérée par cette immigration, qu'elle accuse d'être responsable de l'insécurité et de la saturation des écoles, de l'hôpital et des services publics.
A La Réunion, qui a connu un fort mouvement de Gilets jaunes il y a un an pour dénoncer notamment les inégalités sociales, le déplacement du chef de l'Etat sera centré autour des questions d'emploi et d'attractivité économique.
Premier président français à se rendre à Glorieuse
Sa venue sera l'occasion de mettre en place le dispositif « Choose La Réunion », sorte de sommet économique organisé en présence de grands investisseurs français et étrangers afin de renforcer l'attractivité du territoire et « projeter les acteurs économiques réunionnais » à l'extérieur, vers l'Afrique australe et le sous-continent indien.