"Ce n'est pas EDF qui fixe la politique énergétique du pays", a lancé la ministre de la Transition écologique en réponse aux projets de construction de nouvelles centrales nucléaires avancés par le patron du groupe français.
Le gouvernement, par la voix d'Elisabeth Borne, a tempéré les annonces du PDG d'EDF sur la construction de nouvelles centrales nucléaires, indiquant que rien n'était encore décidé. La ministre de la Transition écologique a ainsi évoqué un autre scénario à "100% de renouvelables", qui contredirait les perspectives de Jean-Bernard Lévy, présentées dans un entretien au Monde jeudi dernier. "Ça n'est pas EDF, ni son PDG, qui fixent la politique énergétique du pays", a lancé la ministre de la Transition écologique et solidaire sur Europe 1, relevant que "ce qu'on attend d'abord d'EDF c'est des explications sur les dépassements de coûts et les délais de Flamanville" où le chantier de l'EPR accumule les difficultés.
"La feuille de route, c'est la programmation pluriannuelle de l'énergie, qui prévoit de ramener la part du nucléaire à 50% en 2035 (aujourd'hui plus de 70% de la production électrique, ndlr) et prévoit le développement des énergies renouvelables", a-t-elle précisé.