Concernant l’acte 1 du quinquennat d’Emmanuel Macron, Laurent Hénart l’affirme : «Sur des sujets partagés par les radicaux, le bilan du Président est bon. Il est pro-européen, il prend des risques, essaye de bouger les lignes (…) Sur la libération de l’économie, des mesures prises vont dans le bon sens et des reformes de fond comme les retraites sont engagées et il faut le faire (…) mais il y a une vision trop centrée autour de l’Etat alors que la transformation du pays doit s’appuyer sur les collectivités locales».
On a souvent reproché, au début, à Emmanuel Macron de prendre les maires de haut. Qu’en pense notre invité ? «Moi, je n’ai jamais eu de conflit avec le gouvernement, assure-t-il. En 2017, Hollande baissait les dotations du gouvernement aux collectivités locales. Depuis 2017, elles sont maintenues et garanties. Le vrai sujet, c’est d’être capable d’ajuster la politique de l’Etat à la réalité de chaque territoire !», assure Laurent Hénart.
Alors que les municipales se profilent à l’horizon, les radicaux contestent le fait que LREM présentent des candidats contre eux dans certaines villes comme Tours alors qu’un accord avait été conclu notamment à l’occasion des européennes. «Je pense que LREM est un parti jeune qui ne s’inscrit pas encore dans la durée. A Tours comme à Montélimar, nous avons deux maires qui sont partenaires du gouvernement depuis 2017 (…) malgré ça, il y a des candidats contre eux, ce que j’estime incompréhensible ! C’est un manque de cohérence dans l’accord politique.»
Sur le sujet de la laïcité, notre invité explique : «Je trouve que sur ce sujet le point de vue du Président a évolué (…) Depuis six mois, il reprend la position des radicaux : il a clairement dit que la loi de 1905 ne devait pas être modifiée, qu’il fallait ne pas faiblir sur l’application de la loi. J’espère qu’il sera au côté des radicaux quand il faudra ouvrir un nouveau champ sur la laïcité, non pas sur la loi de 1905 mais sur la loi de 1901, sur les associations, car aujourd’hui il y a beaucoup de prosélytisme à travers le monde associatif !».