Les principaux syndicats policiers ont assuré mardi ne voir "aucune avancée" dans le discours d'Edouard Philippe sur la réforme des retraites et menacent de "durcir" la mobilisation afin de conserver les conditions de leur régime spécifique.
Signe de leur mécontentement, environ 200 policiers s'étaient réunis devant le palais d'Iéna où le Premier ministre détaillait le projet contesté de réforme gouvernemental et assurait que des "dérogations" seraient maintenues pour les fonctionnaires exerçant des missions régaliennes.
"Edouard Philippe n'a fait que répéter ce que nous savions déjà", a réagi le secrétaire général Unité-SGP-Police, Yves Lefebvre, critiquant un discours "plein d'imprécisions" et assurant qu'il était "hors de question" de cesser le mouvement de grogne dans la police.
Les trois organisations à l'origine de la mobilisation de mercredi --Alliance, Unsa-Police et Unité-SGP-Police-- ont notamment appelé les CRS à se déclarer "consultants", c'est-à-dire d'aller consulter un médecin et de se faire porter pâle.
"Environ 60%" des CRS étaient "inopérants" mardi matin, a affirmé le secrétaire général Unité-SGP-Police, Yves Lefebvre. "Et si ça continue, ce sera 80% ou 100%", a-t-il menacé.
"On se fout de nous", a déclaré le secrétaire général d'Alliance, Fabien Vanhemelryck, après le discours du Premier ministre, assurant que les policiers n'avaient encore aujourd'hui "aucune certitude".
"Tant qu'on n'aura pas la certitude d'avoir une dérogation à ce système de retraite universel, (...) on continuera le rapport de forces", a-t-il ajouté, demandant comme ses collègues à être reçus par le Premier ministre.
Les syndicats estiment que le système spécifique de retraite des policiers est menacé. Actuellement, tous les policiers bénéficient d
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