Florence Parly l'avait annoncé dès 2017, c'est désormais chose faite : les drones français sont armés d'une bombe. Ils doivent aider l'armée française au Sahel dans son combat face aux djihadistes.
Trois drones de fabrication américaine, les Reaper, la «faucheuse» en anglais, sont utilisés par l'armée française depuis 2014. Ils servaient jusqu'à présent à des missions de reconnaissance. Ce sont désormais des armes.
Le drone permet de surveiller une zone, d'identifier des ennemis. «S'il y a un besoin urgent de traiter cette cible-là, le drone armé va pouvoir le faire», explique le Général Philippe Lavigne, chef d'Etat-major de l'armée de l'air française.
Les autorités françaises ont longtemps hésité à armer ses drones pour des raisons éthiques. Le pas est désormais franchi, mais l'armée se veut rassurante : l'homme est toujours à la manœuvre.
«Les pilotes qui sont en poste sont formés, instruits et ont souvent une forte expérience de l'aviation de chasse donc ça ne changera pas foncièrement», affirme le lieutenant-colonel Loïc, commandant du détachement des drones Reaper à Niamey. L'armée française recevra 6 Reaper armés supplémentaires en 2020, pour en avoir 24 d'ici 2030.