Tout est parti d'une déclaration de l'Académie des sciences de Chine. Vendredi, cette prestigieuse institution a affirmé que le « Shuanghuanglian », un remède traditionnel chinois était en mesure d'inhiber le coronavirus qui a pour l'instant tué plus de 300 personnes dans le pays. Il n'en fallait pas moins pour que les consommateurs se ruent dans les pharmacies pour s'en procurer. C'est un liquide médicinal à base de plantes, comme le chèvrefeuille. Il est introuvable en Chine depuis que les plus hautes autorités scientifiques ont vanté ses vertus. Mais tout le monde n'est pas convaincu. « Le Quotidien du peuple », organe du Parti communiste au pouvoir, mettait en garde contre le recours à la pharmacopée traditionnelle sans avis médical. Et la télévision nationale avertissait que le produit pouvait avoir des effets secondaires. Mais Pékin paraît déterminé à intégrer la médecine traditionnelle dans la lutte contre la pneumonie virale qui a contaminé plus de 14 000 personnes depuis décembre, dont plus de 300 mortellement, selon un dernier bilan publié dimanche.