« Je crois au rôle que la littérature peut jouer, comme témoin. » Asli Erdogan, écrivaine turque.

La littérature peut avoir un impact, mais elle ne peut pas tout. Elle ne peut pas changer grand-chose, mais la littérature peut contribuer à l'élaboration d'une conscience individuelle et collective. Et la littérature peut aussi nous ouvrir aux autres, elle permet d'entendre la voix des autres.

Quelle a été votre réaction en apprenant votre acquittement ?

J'étais choquée, je ne m'y attendais pas. Tous mes avocats, mes amis et moi-même nous attendions à une peine de trois à cinq ans. Donc ma réaction initiale a été de pleurer, tout comme le jour où j'ai été libérée de prison.

Que souhaitez-vous pour la Turquie ?

Nous devons, quelque part, trouver une solution pour arrêter cette désintégration totale dans le pays, au niveau moral, cultuel... La crise économique, la crise d'identité, il n'y a qu'une façon d'essayer de mettre fin à tout ça : c'est comprendre l'importance des concepts de base tels que la liberté de penser, d'expression, la justice, et tout ce qui va avec. Si nous perdons tout ça, cela prendra des générations à être réparé.