Des tensions entre manifestants et forces de l'ordre ont marqué ces derniers jours dans la ville de ces derniers jours. Les protestataires mobilisés contre le racisme ont notamment tenté de renverser une barrière devant le tribunal fédéral de la ville et se sont retrouvés piégés sous d'abondants tirs de gaz lacrymogène.
Le maire de Portland, lunettes de protection sur le nez, a même été aspergé de gaz lacrymogène, lors d'une rencontre avec les manifestants. «Je ne vais pas mentir, ça pique et il est difficile de respirer, a-t-il déclaré au New York Times . Et je peux vous dire en toute honnêteté que je n'ai rien vu ayant provoqué cette réponse.»
Le mouvement dans cette ville du nord-ouest des États-Unis avait commencé, comme ailleurs dans le pays et dans le monde, après la mort fin mai d'un homme noir, George Floyd, sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis. Il s'est amplifié lorsque sont arrivés mi-juillet des policiers fédéraux à Portland. Ces derniers sont vivement critiqués par leurs méthodes controversées, défendues par le président Donald Trump. Ce dernier a promis le rétablissement de « l’ordre ».
Dans de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on voit ces agents, en tenue paramilitaire et sans badge visible d'identification, utiliser des véhicules banalisés pour interpeller des manifestants, attisant les braises de la contestation. Une enquête officielle a été ouverte jeudi 23 juillet par le ministère de la Justice sur l'action très controversée de policiers fédéraux sur place.