«En me nommant, le Président a voulu faire passer un message aux trois millions d’entrepreneurs, d’artisans, professionnels libéraux et PME pour leur dire : J’ai besoin de vous, vous comptez et j’ai nommé quelqu’un de chez vous dans ce ministère !’», affirme Alain Griset.
Sa mission aujourd’hui ? «Écouter, essayer de proposer des solutions adaptées en particulier aux situations les plus compliquées et regarder ce que l’on peut faire en termes de simplification de l’environnement – fiscalité, réglementations… - en faisant quelque chose qui correspond à la taille de ces entreprises. On vit dans un monde qui a été construit pour le modèle de la grande entreprise et beaucoup des entrepreneurs ne se trouvent pas à l’aise là-dedans !».
Dans ce monde construit pour les grandes entreprises, comment faire pour prendre le maximum de la part du plan de relance ? «Le bâtiment, déjà, répond Alain Griset, va avoir un accès facile et massif (…) Dans ce secteur, il y a possibilité de développer de l’emploi et de la formation. Notre objectif, c’est de réussir à utiliser un tiers du plan de relance dès la première année (…) Ensuite, il y a tout le défi de la numérisation des entreprises. On voit bien que pendant la crise, ceux qui ont réussi à passer cette étape ont mieux résisté !».
Alors que l’attention des pouvoirs publics semble toujours concentrée sur les grandes entreprises, force est de constater que dans les petites entreprises, le temps manque pour remplir des formulaires pour aller chercher sa part du plan de relance. Comment faire ? «En parallèle du plan de relance, on va travailler à une ‘simplification’. L’objectif c’est de dire qu’on va diminuer les délais, faire sauter des étapes et je crois que cette période de crise sanitaire doit nous aider à franchir une étape».
Les plans sociaux, eux, arrivent et le gouvernement encourage beaucoup les accords de type Safran, mais comment faire pour les petites entreprises ? «J’ai proposé qu’il puisse y avoir un accord chapeau qui couvre l’ensemble des TPE-PME».