Auteur de l’ouvrage Quoi qu’il en coûte, chez Albin Michel, François Lenglet fait le tour des bouleversements provoqués par la crise : modes de vie, organisation du travail, commerces, logements… «Ce qui me frappe le plus, c’est que l’épidémie n’a rien apporté de neuf, contrairement à ce qu’on a pu penser, constate le journaliste économique. En élargissant la focale, on voit qu’on est dans une phase de transformation assez profonde dans le logiciel idéologique et que l’épidémie, en fait, a été une machine à avancer le temps, un accélérateur de ces changements ».
Concernant la dette, le livre se montre plutôt pessimiste, avançant qu’il n’existe que deux solutions pour en sortir : soit un krach, soit l’inflation brutale. Pas de troisième voie ? «Il y en a une, mais inaccessible, explique François Lenglet, c’est la croissance, solution utilisée après la guerre. Mais il faut se souvenir qu’on avait une inflation de 30 à 40 % par an et une croissance de 7% ou 8% : le PIB nominal prenait 40% ou 50% par an. En trois ans, on avait tué la moitié de la dette, ce n’est aujourd’hui plus possible. » « Concernant la solution de la dette perpétuelle, j’ai du mal à y croire, ajoute-t-il. L’histoire nous apprend qu’il n’existe pas d’expérience de dette qui augmente qui se termine bien ! »