Les commerces jugés "non-essentiels" sont fermés en France et en particulier dans les centre villes alors que les supermarchés qui vendent de tout ont le droit de rester ouverts. Cette dernière mesure a provoqué une bronca chez de nombreux commerçants, dont les libraires, furieux que de grandes enseignes restent ouvertes et de la concurrence des plateformes de vente en ligne.
Face à la polémique, la Fnac-Darty a annoncé vendredi fermer "l'ensemble des rayons culture" de ses magasins, "dans un souci de responsabilité". Et le gouvernement a annoncé dans la soirée que les rayons livres et culture des grandes surfaces alimentaires et spécialisées seraient "momentanément fermés dès ce soir", par "souci d'équité entre grandes surfaces et les librairies indépendantes". De nombreux commerces, comme ceux de vêtements et de jouets, s'alarment d'une fermeture pendant la période-clé précédant les fêtes de fin d'année.
La fédération des marchands de jouets a annoncé le dépôt d'un référé devant le Conseil d'Etat contre la vente de jouets dans les hypermarchés. Le ministre Bruno Le Maire dit comprendre "la colère des commerçants (...) d'autant plus que les fêtes de Noël approchent et que beaucoup ont constitué des stocks".
"C'est un vrai coup dur. Mais nous ne laisserons tomber personne. Nous apportons à ces commerces fermés un soutien économique massif, encore plus puissant que lors du premier confinement", a-t-il déclaré au Parisien de samedi. Des maires de villes moyennes, comme Perpignan, ou plus petites comme Brive ou Aubusson, ont pris des arrêtés, autorisant l'ouverture de commerces non-alimentaires. Ils ont argué, comme le maire de Brive, Frédéric Soulier, d'une "rupture d'égalité entre petits commerces et grandes et moyennes surfaces".
Plusieurs préfectures ont demandé aux maires en question de retirer leurs arrêtés.