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Les autorités ont-elles gonflé artificiellement le bilan des morts de la Covid-19 en intégrant des personnes contaminées, mais décédées pour d'autres raisons ? Une accusation qui est portée depuis des mois par certains commentateurs, et qui se nourrit du manque de clarté de la communication officielle.
Il y a une part de vrai dans ces critiques. D'après les informations de Désintox, le système Si-vic, qui comptabilise les personnes décédées en lien avec la Covid-19 à l'hôpital, ne tient pas compte des causes de décès. Une personne qui a été hospitalisée et qui meurt est comptée comme un "décès Covid" si elle est contaminée, et ce même si le virus n'est pas responsable de sa mort.
Mais en réalité cela, ne remet pas vraiment en cause le bilan des autorités. Et ce, parce que le système Si-vic a souffert de remontées partielles des décès. S'il comptabilise certaines morts à l'hôpital sans lien causal avec la Covid, il a aussi laissé de côté des morts dont certaines étaient bien liées au virus. C'est au CepiDC, un organisme dépendant de l'Inserm, que revient la tâche d'imputer, ou pas, les décès à la Covid sur la base des certificats de décès.
Le CepiDc a reçu 35 111 certificats liant des décès à la Covid lors de la première vague. Si son travail est toujours en cours, dans 90 à 95% des cas, la Covid a été retenue comme la cause de la mort. En extrapolant, on arriverait donc à un total compris entre 31 500 et 33 000 décès. Ce qui est, hélas, par son chiffre conforme au bilan officiel des autorités pour la première phase de l'épidémie.