Emmanuel Macron a annoncé mardi, lors d’une visite sur le site du fabricant de réacteurs nucléaires Framatome au Creusot, que le futur porte-avions français serait, comme le Charles-de-Gaulle, à propulsion nucléaire, estimant que « notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire ». Pour le chef de l’Etat, l’autonomie stratégique de la France, « c’est bien sûr la dissuasion, dans toutes ses composantes, c’est bien sûr la propulsion de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins comme d’attaque, c’est aussi la propulsion nucléaire de nos porte-avions ». « C’est pourquoi j’ai décidé que le futur porte-avions qui dotera notre pays et notre marine sera comme le Charles-de-Gaulle à propulsion nucléaire », a-t-il déclaré. Une autre raison conduisant à ce choix plutôt qu’à une propulsion diesel, moins coûteuse, tient à la préservation des compétences « techniques, technologiques et industrielles sur toute la filière » sur le long terme. Le futur porte-avions sera beaucoup plus massif que l’actuel, soit 75 000 tonnes pour environ 300 mètres de long, contre 42 000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles-de-Gaulle. Il ira à la même vitesse de 27 nœuds (50 km/h) et comptera comme lui quelque 2 000 marins, avec davantage d’espace de vie, « les leçons du Covid-19 ayant été tirées ». Mais il embarquera moins de chasseurs, 30 au lieu d’une quarantaine. En effet, le futur SCAF, avion de combat franco-germano-hispanique, sera plus lourd et volumineux que le Rafale.