Meghan Markle a eu des idées suicidaires lorsqu'elle vivait au sein de la famille royale et s'est vu refuser le soutien psychologique qu'elle demandait parce que cela aurait nui à l'image de l'institution, a-t-elle révélé dans une interview explosive de deux heures à la star de la télévision américaine, Oprah Winfrey. Lors de cet entretien très attendu diffusé dimanche soir par la chaîne CBS, l'épouse métisse du prince Harry, parfois émue aux larmes, a aussi fait état de conversations au sein de la famille royale sur la couleur de peau de son fils lorsqu'elle en était enceinte. "Je ne voulais tout simplement plus être en vie.
Et c'étaient des pensées constantes, terrifiantes, réelles et très claires", a dit la duchesse de Sussex, qui attend son deuxième enfant, mettant son état psychologique sur le compte de la couverture agressive des médias britanniques.
L'Américaine a dit être allée voir des membres de l'institution royale pour demander de l'aide et évoquer la possibilité d'une prise en charge médicale, "et on m'a dit que je ne pouvais pas, que ce ne serait pas bon pour l'institution", a-t-elle ajouté.
L'ancienne actrice a parlé à Oprah Winfrey, qui s'est montrée incrédule et choquée, de conversations lui ayant été rapportées sur la couleur de peau de son fils avant qu'il naisse.
Harry a été informé "d'inquiétudes et de conversations quant à savoir à quel point sa peau (serait) foncée quand il (naîtrait)", "ce que ça voudrait dire et à quoi cela ressemblerait", a-t-elle expliqué, sans vouloir donner l'identité de la ou des personnes ayant eu cet échange avec son mari parce que "ce serait très dommageable pour elles". "C'était étrange", a dit Harry au sujet de cette conversation, refusant, lui aussi, de révéler qui en était à l'origine. "J'étais sous le choc."
La duchesse de Sussex a aussi affirmé que le palais de Buckingham avait refusé d'accorder une protection à l'enfant et que des membres de l'institution estimaient qu'Archie ne devrait pas recevoir de titre de noblesse, bien que ce soit la tradition.
Les deux époux, qui ont annoncé attendre une fille, ont expliqué leur mise en retrait et leur départ pour les Etats-Unis par la conjonction d'une pression médiatique intenable et du manque de soutien de la famille royale.
"Nous avons fait tout notre possible" pour rester au sein de la famille royale, a affirmé le prince Harry, expliquant qu'il avait lui-même connu des troubles psychologiques lié à cette situation. Si Meghan Markle a dénoncé une "vraie campagne de dénigrement" et dit ne pas s'être sentie protégée par la famille royale, elle a pris garde de ne pas attaquer personnellement des membres de la couronne.