Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football n’est pas du tout touché par les accusations de sexisme à son encontre après ses propos sur les Bleues et leur sélectionneure Corinne Diacre. "Elles n’ont aucun match perdu. Donc elles peuvent se tirer les cheveux, ça m’est égal", avait lancé le dirigeant breton la semaine dernière.
"J'ai quand même un peu l'impression d'avoir beaucoup fait pour le foot féminin, de défendre toujours Corinne, d'avoir une directrice générale que je défends car elle mérite, et d'avoir des femmes dans tous les services, explique Noël Le Graët dans un entretien à l’AFP. Dans mon entreprise, j'ai 780 salariés et j'ai mes deux filles qui s'en occupent bien. Donc non, franchement, on peut toujours chercher ce qu'on veut, ça n'a aucun intérêt. Aucun regret."
Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté, a sévèrement jugé les propos de Noël Le Graët ce lundi matin sur BFMTV et RMC. "C’est affligeant, a-t-elle estimé au micro de Jean-Jacques Bourdin. C’est navrant. C’est ce que l’on appelle du sexisme ordinaire." Une autre membre du gouvernement avait dénoncé les propos du président de la FFF la semaine dernière.
"Sexisme ordinaire en action. Ces propos véhiculent des stéréotypes d'un autre temps, avait tweeté Elisabeth Moreno, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. L'égalité entre les femmes et les hommes reste à accomplir dans les faits comme dans les esprits."