Avec l’adoption de la Loi de sécurité globale, l’utilisation
de drones dans les rangs de la police nationale et municipale, jusque-là restée
floue, a été clarifiée. Ces petits aéronefs pourront devenir un support de plus
pour les policiers lors de missions délicates, notamment lorsqu’ils sont
envoyés sur des lieux où ils sont « susceptibles d’être exposés à un
danger significatif », lors d’ interventions de secours aux personnes ou encore
sur des opérations tels que des vols, agressions ou trafics d’armes…
Mais pour le jeune maire (Libres !) de l’Haÿ-les-Roses,
Vincent Jeanbrun, qui a fait l’acquisition d’un Mavic 2 Enterprise pour sa
police municipale, la loi ne va pas assez loin et n’exploite pas assez toutes
les avancées technologiques des drones. Comme par exemple, pouvoir faire décoller
un drone depuis le toit du poste de police en cas d’urgence, « pour gagner
du temps » - ces petits engins peuvent se déplacer à 72 km/h sur un rayon
de 8 km - sans avoir à demander à l’agent qui téléguide l’aéronef de se rendre sur
place. Mais avec les textes actuels, impossible. Le rayon de survol du drone
reste limité à un périmètre restreint et le policier chargé de le piloter est aussi
contraint de se trouver à proximité du lieu d’intervention. « Une perte de temps en cas d’urgence et l’agent
qui guide le drone devient une cible potentielle à protéger », relève l’édile.