A l’issue d’une réunion à Matignon menée par Jean Castex, en présence des ministres de l’Intérieur, de la justice et de représentants syndicaux, le Premier ministre promet une durcissement des sanctions en cas d’attaque contre les forces de l’ordre.
Ce sont principalement les agresseurs de policiers et de gendarmes qui sont visés.
Pour les auteurs de crime contre les forces de l’ordre, Jean Castex promet spécifiquement : une peine de sûreté passant de 22 à 30 ans, des possibilités de réductions de peines strictement limitées, et la création d’un délit spécifique pour réprimer plus durement ces attaques.
Les refus d’obtempérer, au nombre de 24.000 en 2019, pourraient aussi être punis plus fortement.
Côté justice, le garde des Sceaux publiera prochainement une circulaire, demandant aux parquets : une fermeté stricte lorsque les forces de l’ordre sont prises à partie, un déferrement systématique, un jugement rapide des auteurs, ainsi que le remplacement du rappel à la loi par des travaux d’intérêt général, voire une amende forfaitaire.
Un observatoire de la réponse pénale sera également mis en place dès le 1er juillet.
Pour les syndicats, ces annonces sont une avancée, il faut désormais les préciser. Les représentants annoncent également maintenir le rassemblement du 19 mai devant l’Assemblée nationale.
Ils seront de retour à Matignon le 27 mai , pour une table ronde consacrée à la réponse pénale. Selon l’observatoire de la délinquance,
8.719 policiers et gendarmes ont été blessés en mission l’année dernière.