L'interdiction des autorités, confirmée en justice, ne les a pas arrêtés. Les forces de l'ordre tentent de disperser les manifestants venus soutenir les Palestiniens à Paris samedi après-midi, tandis que plusieurs autres rassemblements, autorisés, ont lieu à travers la France. Dans la capitale, aux alentours du carrefour Barbès (XVIIIe arrondissement), le déploiement policier massif était visible dans tout le quartier pour tenter de disperser plusieurs centaines de personnes disséminées aux alentours.
Quelque 4.200 policiers et gendarmes sont mobilisés, selon la préfecture de police, qui appliquent les consignes de "dispersion systématique et immédiate" dès que des manifestants tentent de se regrouper, en utilisant "lanceur d'eau", gaz lacrymogènes.
Le canon à eau et des gaz lacrymogènes ont été utilisés à de nombreuses reprises, ont en effet constaté des journalistes de l'AFP.
Selon eux, des face à face entre manifestants et forces de l'ordre avaient lieu, suivis de charges de ces dernières, provoquant un jeu du chat et de la souris entre les deux parties sur de larges boulevards ou des rues plus étroites.
"Libérez la Palestine" ; "Israël assassin", "Israël casse toi, Palestine n’est pas à toi", ont crié des manifestants dans les petites rue du quartier de la Goutte d’or.
"Palestine vivra. Palestine vaincra", pouvait-on entendre. Boulevard Barbès, un groupe d'une centaine de personnes chante "Israël assassin". Ca et là, quelques drapeaux palestiniens étaient brandis ou utilisés en cape. Ahmed, 35 ans, keffieh autour du cou qui tente de rejoindre le boulevard, a témoigné à l'AFP: "comment c’est possible d’interdire une manifestation en soutien à un peuple colonisé et bombardé ?".
Mohammed, 23 ans, T shirt "Palestine libre", lance : "Vous voulez m’interdire d’être solidaire avec mon peuple alors que mon village est bombardé ?" "On a le droit de manifester, on est dans un pays de droits de l’homme ? On est venues en paix pour soutenir une cause juste, pour soutenir la Palestine qui subit des bombardements injustifiés, des enfants meurent", ont déclaré Sabrina et Fatima, âgées de 35 ans, originaires de région parisienne.