Le temps d’une journée, le village de Chéniers, dans la Creuse, s’est imposé samedi comme la capitale européenne de la coupe mulet, style capillaire audacieux -cheveux courts dessus et longs derrière- popularisé dans les années 80. Pour les organisateurs de la deuxième édition du «championnat d’Europe de la coupe mulet», qui a rassemblé 500 personnes à Chéniers, dans la Creuse, tout est parti d’une blague. «Pour rire, un ami a dit un jour à un autre ami déprimé qu’il avait une tête à coupe mulet. De là est née l’idée d’en créer un événement. Comme on a vu qu’il y avait eu un championnat d’Europe en Belgique en 2019, on s’est dit pourquoi pas chez nous?», raconte Johan Detour.
Les initiateurs de la première édition belge, comme Isabelle Bierlaire, étaient parmi les festivaliers. «J’en ai des frissons, je retrouve vraiment ici l’esprit qu’il y avait chez nous. On les a un peu aidés à organiser», dit-elle. Une centaine de «mulots» étaient candidats pour succéder à Gauthier Istin. «Cette année, je préfère laisser ma place, explique-t-il. Mais j’ai glissé quelques bouts de mes cheveux dans le trophée. J’espère que le prochain en fera de même». Après le défilé des candidats, le nouveau champion d’Europe a été élu à l’applaudimètre. Et c’est le Belge Nicolas Vanderkelen qui l’a emporté grâce à un long mulet brun frisé. Ce corpulent routier est un adepte du mulet depuis 20 ans.