Sur la sortie de l’euro ou le remboursement de la dette, Marine Le Pen a déjà donné des gages de « recentrage ». Si elle devait en faire davantage, ne devrait-elle pas directement se présenter à la primaire des Républicains ? « Je ne crois pas que cela soit la même chose, répond Robert Ménard. Je rappelle que les Républicains, à la différence du Rassemblement national, ont été au pouvoir. Pourquoi n’ont-ils rien fait sur l’immigration ? Moi je rêve qu’ils le fassent. Si demain j’ai à choisir entre Xavier Bertrand – ou Valérie Pécresse – et Emmanuel Macron, je n’hésiterai pas une seconde. »
Et d’ajouter à propos de l’immigration : « Dire à nos concitoyens qu’on peut régler en cinq minutes le problème de l’immigration, c’est se moquer d’eux. Il ne s’agit pas que de tarir le flot de gens qui arrivent – on ne va pas réduire à zéro l’immigration étudiante, personne ne le fera, même pas Marine Le Pen –, il faut se poser la question du respect de ces enfants et de la façon dont on leur fait aimer ce pays. »