A 29 ans, l’ancien journaliste sportif est l’un des intervieweurs du nouveau rendez-politique de France 2, « 20h22 »
Mohamed Bouhafsi a passé 10 ans à BFMTV/RMC jusqu’à en devenir le rédacteur en chef football dont les scoops étaient guettés par ses 475 000 abonnés sur Twitter et 75 000 followers sur Instagram. Son interview d’Emmanuel Macron pour le coup d’envoi de l’Euro puis ses coups de gueule magistralement argumentés contre les discriminations raciales et l’homophobie ont tapé dans l’œil et l’oreille de France Télévisions, qui l’a recruté à la rentrée. Depuis un mois, le journaliste fait partie de la bande d’Anne-Elisabeth Lemoine dans « C à vous » sur France 5. Et ce soir, il inaugure le nouveau rendez-vous politique de France, « 20h22 », un entretien de 20 mn avec un candidat à la présidentielle. Pour le premier numéro, c’est Xavier Bertrand qui sera interrogé par Anne-Sophie Lapix, Nathalie Saint-Cricq et donc Mohamed Bouhafsi. « Ce matin, je me suis pincé sous la douche : je vais être au 20h de France 2 ! C’est un honneur et une fierté, je vais parler à 5 millions et demi de personne. C’est une pression pour mieux faire. En 20 minutes, tous les sujets seront abordés, pour essayer d’élever le débat. Je ne pense pas qu’il faille vieillir avant de faire une interview politique, je structure ma pensée, je m’enrichis tous les jours avec les gens formidables avec qui je travaille chez C à vous. Je vois « 20h22 » comme un prolongement de C à vous », confie Mohamed Bouhafsi sur franceinfo pour sa première interview dans les médias depuis son arrivée sur le service public. Se voit-il comme un journaliste engagé ? « « Je suis citoyen avant d’être journaliste. Et on peut être journaliste et s’indigner, participer au débat public. Les dirigeants de France Télévisions m’ont demandé de ne pas changer et j’adore cette liberté, elle me construit. Quand je m’élève contre les propos d’Eric Zemmour sur les prénoms, je le fais pour moi parce que je m’appelle Mohamed mais je le fais aussi pour les centaines de milliers de personnes qui se sont senties visées. Je ne peux pas retirer ce prénom de mon identité journalistique, ça m’a forgé. Je suis là pour m’indigner sur les sujets qui me tiennent à cœur. »
Le 3 novembre, Mohamed Bouhafsi publiera un livre aux éditions Larousse, « Rêver sous les coups ». Les coups de son père qui ont rythmé son enfance, mais ne l’ont pas empêché de croire en ses rêves : » Je rêvais d’être là où je suis, d’être sur France TV, de faire le 20h. Je vis ma passion comme si j’étais un enfant. Je ne veux pas être un modèle, je veux être un espoir. Les modèles, ce sont les pédiatres, les chirurgiens. Nous, on est journalistes, on ne sauve pas des vies. Si je peux aider des jeunes à rêver de devenir journaliste, ce sera la plus belle chose qui soit arrivée dans ma vie. »