L’animateur et producteur évoque sans langue de bois les audiences catastrophiques de son télé-crochet dont la finale est diffusée ce vendredi soir.
Ça restera comme le bide télé de l’année. « The Artist » rêvait de rivaliser avec « The Voice » le samedi soir en prime time. L’espoir s’est envolé dès le 1er numéro : 1,3 millions de téléspectateurs pour le télé-crochet de Nagui, qui faisait la part belle aux auteurs-compositeurs-interprètes, contre 4,6 millions pour la compétition animée depuis 20 ans par Nikos Aliagas sur TF1. Une semaine plus tard, « The Artist » passait sous le million, puis baissait encore la semaine suivante. France 2 avait alors décidé de basculer le programme le vendredi en 2e partie de soirée : 530 000 téléspectateurs le 1er octobre, 657 000 le 8. Pas facile de commenter un tel échec mais Nagui a accepté de jouer la carte de la transparence sur franceinfo : » On a cru au concept. On a peut-être été présomptueux, ou avant-gardistes. Je pense qu’on en reparlera. C’est évidemment une catastrophe en prime time, une claque ! Pour moi, la première erreur a été commise le soir du premier numéro, j’ai trop écouté autour de moi les bons conseils : « il faut faire des reprises et pas des chansons originales, jamais des chansons originales ne seront assez populaires pour être en prime ». Chaque semaine, Nagui a apporté des modifications à la compétition, « mais c’était prévu dès le départ. La seule chose qu’on a vraiment changé, c’est le jury. Après la première, des artistes m’ont contacté pour aider l’émission. J’aurais peut-être dû mettre des gens connus dès le départ. Mais dans une création originale, on prend des risques, c’est valable dans tous les domaines. On a pris un risque, on s’est pris une gifle. » Pour autant, Nagui n’abandonne pas l’idée d’une 2e saison : » Je sais qu’il y a une place pour l’émission, peut-être pas en direct. » L’animateur n’est pas abattu pour autant : « J’ai été viré maintes fois de plein de radios et de télés, je sais que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. J’ai la chance d’avoir plusieurs émissions radio et télé qui marchent très bien. J’ai fait plaisir à mes détracteurs. Il faut tirer des enseignements de ses échecs. »